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Résumé :

Scandale dans une pension de famille « comme il faut », sur la Côte d'Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d'un des clients, s'est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée... Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l'aide inattendue d'une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez la fugitive. Ce récit d'une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs, est une de ses plus incontestables réussites.

 

Mon avis :

J’ai lu ce livre suite à la recommandation d’une amie. Elle m’a assurée que c’était une excellente lecture, agréable et fascinante.

 

Et en effet, j’ai trouvé un style clair et assuré. L’histoire d’une femme passionnée et passionnante. Le récit est en fait séparé en deux parties : un changement de narrateur s’opère et le récit de Mme C… se retrouve enchâssé dans celui du premier narrateur, un des pensionnaires de l’hôtel.

 

Nous est délicieusement décrit un monde bourgeois tout en finesse et délicatesse. La pension tout d’abord est vaguement décrite, avec son jardin, ses bancs et la fuite de Mme Henriette. Puis, ensuite, dans le second récit, les casinos sont plus nettement décrits. Notamment les mains. Oui, ces mains que Mme C… examine longuement et qu’elle affectionne tant. Au début, ce monologue autour des mains est passionnant, les mains sont le reflet de la personnalité, dit Mme C… . Mais par la suite, les mains se fatiguent un peu et nous fatiguent aussi.

 

Je me suis également poser une question : Pourquoi « Mme C… », « M. M… », « M. R… » ? Pourquoi ne pas avoir donné des noms entiers ? Pour ne pas que l’on s’attarde sur les noms ? Pour ne pas que l’on juge ? Mystère.

 

En bref : Un récit au premier abord très intéressant, mais qui s’essouffle sur la fin. Un style très agréable toute fois.

 

Note : 3,5/5

 

Extrait : p.51 « Jamais encore, je n’avais vu un visage dans lequel la passion du jeu jaillissait si bestiale dans sa nudité effrontée »

 

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