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1946, alors que les Britanniques soignent les blessures de guerre, Juliet Ashton, écrivain en manque d'inspiration, entreprend une correspondance avec les membres attachants d'un cercle de Guernesey. De confidences en confidences, la page d'un nouveau roman vient de s'ouvrir pour la jeune femme, peut-être aussi celle d'une nouvelle vie...

 

 

"Absolument délicieux!" - Anna Gavalda

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Lire de bons livres vous empêche d’apprécier les mauvais"

"Les hommes sont plus intéressants dans les livres qu’ils ne le sont dans la réalité." 

 

 

 

 

 

Je fais mon mea culpa : cela fait bien trop longtemps qu’il attend sagement sur mon étagère et que la blogosphère n’a de cesse de m’encourager à le lire… Pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt ? Excellente question ! Il me tente depuis un moment mais je n’ai jamais pris le temps de m’y attarder et de l’entamer.


C’est chose faite à présent, et je comprends enfin l’enthousiasme qu’il a suscité chez nombre de lecteurs et lectrices. Ce roman est le seul et unique signé Mary Ann Shaffer, qui hélas est décédée avant même de voir le succès de son œuvre. Un chef-d’œuvre sans doute, même s’il est unique dans l’œuvre de Shaffer.


Tout d’abord approfondissons (un peu) l’analyse de ce récit inhabituel :

- Quand ? au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale

- Où ? principalement à Guernsey, petite île anglo-normande, mais également à Londres, en Australie et en France

- Comment ? les correspondances d’une jeune femme avec les membres d’un cercle littéraire peu commun…

Une forme singulière donc, puisque l’on ne découvre l’histoire qu’à partir des susdites correspondances. Nous voilà immergés dans la subjectivité de chacun, leur façon d’écriture, de penser, de parler. Bref, chacun apporte, par bribes, un pan de l’histoire. Tantôt romantique, tantôt documentaire. Parfois les réponses se suivent, parfois elles ne sont que suggérées voire imaginaires, inexistantes ou tues. Ce format d’écriture, sans doute difficile à tenir au moment de la rédaction, est (à mon avis) l’atout majeur de ce roman. On sent en effet un travail important autour de la forme, des mots, pour un résultat on ne peut plus satisfaisant (fleuretant avec le naturel et la sincérité telles deux âmes sœurs piégées dans le papier).


La forme est donc très soignée, mais quand est-il du fond ? Tout aussi soigné, tout aussi sincère, tout aussi puissant émotionnellement parlant. Car il faut bien se l’avouer, le sujet est difficile à traiter, chargé d’un fort apriori négatif et souvent tu par peur de choquer. Pourtant ici, la guerre est abordée de « l’intérieur » si je puis dire : ceux qui ont vécus l’occupation la narre à travers des anecdotes, tantôt légères, tantôt pénétrantes et bouleversantes. Une certaine tristesse transpire de ces pages, mais toujours teintée d’espoir et de gaité habilement distillée pour rendre le tout pertinent.


Les personnages quant à eux sont tous, oui TOUS, fascinants. Il y en a beaucoup trop pour tous les citer, mais chacun a sa petite touche personnelle qui change tout. Chacun, amoureux des livres, des mots, de l’écriture, de l’humanité. Chacun, touchant, poétique, attendrissant… Chacun est important.


Bref, une lecture mémorable. Une lecture vraiment très belle. Une lecture que je recommande chaudement.

 

 

 

 

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