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Les circonstances amènent Hedda Gabler à nouveau face à l'homme qu'elle a aimé quelques années auparavant. Tout son passé resurgit. Blessée, elle choisit de se venger de son ancien amant. Elle subtilise et détruit le manuscrit qu'il a oublié chez elle. De désespoir, cet homme se suicide car, pour lui, ce livre était l'œuvre de sa vie. Hedda prend alors conscience qu'elle n'est pas parvenue à oublier cet amour qu'elle avait pourtant réussi à enfouir jusque-là au plus profond d'elle-même. Elle s'en veut désormais de ce qu'elle a fait, de son mariage médiocre, de la vie inintéressante à laquelle elle s'est elle-même condamnée. Hedda Gabler est plus qu'un personnage, c'est la figure emblématique d'un romantisme devenu impossible, la métaphore d'une époque désormais révolue. Elle est l'un des grands personnages féminins du théâtre européen, au même titre qu'Antigone ou Andromaque. Dans son introduction, Michel Meyer situe la place qu'occupe cette pièce dans l'ensemble de l'œuvre d'Ibsen et montre en quoi le grand dramaturge norvégien a opéré une véritable révolution théâtrale, la plus importante sans doute depuis Shakespeare, comme l'a si bien dit Pirandello.

 

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« Nous avons tous rencontré Hedda Gabler » -Ibsen

 

La pièce s'articule en quatre actes. Fait déjà notable puisque le théâtre classique se compose généralement de trois ou cinq actes. Ici quatre. Cette pièce n'est pas classique. Ibsen se démarque encore en ne faisant apparaître aucune scène à l'intérieur de ses actes. Evidemment, on peut nous même les noter (les personnages sortant et entrant) mais elles ne sont pas clairement établies.

En fait, Ibsen est lui même un auteur à part. Nous n'avons aucune véritable comparaison à lui soumettre. Il est norvégien, et a écrit à une époque où la France n'a connu que peu de dramaturges : les classiques étant avant, les modernes après cette époque (Ibsen : 1828 - 1906).

Besoin de se démarquer? Envie de s'imposer? En marge naturellement? Que sais-je...

 

Hedda Gabler est une pièce hors-norme donc de part sa forme, mais aussi par son contenu.

 

Le personnage d'Hedda Gabler a un caractère difficile à cerner. Est-elle sans coeur? Je ne pense pas, bien au contraire. Pourquoi agit-elle ainsi? Vengeance? Besoin de s'affirmer? D'exister? Il est très étrange de la voir évoluer au milieu de son "salon". A aucun moment elle ne semble vraiment heureuse d'être là. Elle vit tel un automate au milieu des gens du monde (son mari, le juge, Madame Elvsted, etc). On a parfois l'impression, même si elle est le personnage principal et éponyme de la pièce, qu'elle n'est pas . Pas présente réellement. Comme si son but premier avait toujours été de se venger de l'homme qu'elle a aimé.

Sa dernière action est surprenante mais finalement dans la continuité de la pièce. Toute l’histoire ne pouvait mener qu’à cette délivrance finale.

 

Cette pièce est donc assez étonnante mais pas vraiment prenante. En effet, il ne se passe pas grand chose côté « action » et certaines répétitions sont agaçantes : Tesman ne cesse de dire "hein" ou "pense donc".

Une histoire peu trépidante, un personnage difficile à cerner. Non, cette pièce ne fut pas un coup de coeur. Mais il faut aussi dire que je ne suis pas forcément une fanatique du genre théâtral. Je dois voir la pièce mise en scène par Polanski d'ici peu... Je préfèrerai peut-être la pièce jouée?

 

Mon avis semble peut-être très négatif. Pourtant je n'ai pas détesté cette pièce. Elle a un certain charme, se lit rapidement, n'est pas difficile à comprendre, reste en effet abordable et permet de découvrir des personnages fort intéressants.

 

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