J'ai lu cette oeuvre dans le cadre d'un partenariat de lecture entre Bob et lesEditions Robert Laffont.

 

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Résumé :

Mais qui est donc le bizarre docteur Fischer, cet homme qui organise dans sa somptueuse demeure genevoise des réceptions pour lesquelles plus d'un hôte serait prêt à se damner ? C'est qu'il est riche, le docteur Fischer, immensément riche, de sorte que chacun se prête volontiers à ses caprices souvent cruels pour figurer parmi les destinataires de ses forts généreux cadeaux.

Celui qui nous conte les extravagances de l'excentrique docteur Fischer n'est autre que son gendre, Alfred Jones, un quinquagénaire infirme qui a su conquérir le cœur d’Anna-Luise, la fille du docteur. Cette dernière a mis Alfred en garde contre son père, mais, poussé par la curiosité, celui-ci ne va pas tarder à se laisser prendre, à son tour, aux jeux maléfiques du docteur Fischer.

Avec ce conte noir et cruel - l'un de ses derniers écrits -, Graham Greene dépeint une société corrompue par l'appât du gain. En moraliste désabusé mais combien lucide !

 

L’auteur (amazon) :

Graham Greene est né en 1904 en Angleterre, dans le comté de Hertfordshire. Il meurt en Suisse en 1991. Tout au long de sa vie, il a été obsédé par l’idée de s’éloigner de son pays natal pour aller vers ce qu’il appelait les lieux « sauvages et éloignés du monde ». C’est ce goût de l’aventure qui fera de lui un espion pour le Foreign Office en Sierra Leone pendant la Deuxième Guerre mondiale, et qui lui inspirera de nombreux romans. On peut citer, parmi les plus connus, tous publiés par les Éditions Robert Laffont : La Puissance et la Gloire, Un Américain bien tranquille, Le Fond du problème, Notre agent à la Havane ou encore Le Troisième Homme. La collection « Pavillons poche » réédite régulièrement l'œuvre de Graham Greene. Depuis 2006, elle a publié Les ComédiensLa Saison des pluies, Le Capitaine et l'ennemi et Rocher de Brigthon.

 

Mon avis :

J’ai été dans l’histoire dès le début ; happée par le récit d’Alfred Jones. Il nous raconte la rencontre avec sa femme et sa vie avec elle mais aussi et surtout la rencontre avec son beau-père, le Dr Fischer. Jones décrit avec précision l’horrible personnage qu’est le Dr.

A travers ce récit, on découvre un homme tellement horrible et impitoyable qu’on ne peut ressentir de pitié pour lui. Il est vil, méchant, manipulateur. Il va au bout de sa folie pour voir jusqu’où mène « la cupidité des riches ». Pour cela il organise des « dîners » qui ont pour seul but principal, non pas de nourrir ses invités, mais de les humilier. Les noyer dans une humiliation des plus mesquines.

 

L’auteur a su nous faire partager le sentiment de haine de Jones envers le Dr. Il a su retranscrire les sentiments et émotions des personnages.

L’écriture est agréable et les chapitres courts. La lecture fut donc rapide. D’autant plus que le récit est à la première personne, donc plus facile je trouve, de se fondre dans le roman et d’en dévorer les pages.

 

Mais (car il y a bien un mais) à un certain moment, j’ai trouvé que le récit perdait non pas de son intérêt mais, perdait plutôt de son sens. Car je n’ai pas saisi POURQUOI le Dr est ce qu’il est.

Je n’ai pas compris non plus son geste final (dans les dernières pages du roman). Pourquoi, après tant de méchanceté, et avec tant d’orgueil, finit-il ainsi ?

J’ai donc dû rater quelque chose, un détail peut-être dans la lecture m’a-t-il échappé. Je ne sais pas. En tout cas, je regrette sincèrement ce manque de compréhension de ma part... Cela a un peu gâché la fin de cette lecture.

 

En bref : Une belle découverte tout de même, qui pourtant, à un moment donné, m’a semblé perdre de son sens.

 

Note : 3.5/5

 

Extrait :

p.15 « Je doute qu’on cesse jamais d’aimer, mais on peut cesser d’être amoureux aussi facilement que l’on se détourne d’un auteur admiré durant l’enfance. »

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